[accepté] Agifulte , chevalier du crépuscule

Les derniers rayons de soleil découpaient déjà la cathédrale lorsque le paladin pénétra dans le cœur de la glorieuse cité de Hurlevent, d'un pas leste mais vif.
Il y baignait une lente atmosphère de fin de journée propre a la détente et à la rêverie.
Une aubaine parfaite pour les roturiers, qui happaient les flâneurs chacun a tour de rôle, ceux ci peuplant alors les ruelles. Tranquillement adossé au seuil de leurs portes; guettaient l'affaire du siècle parmi les disparates.

Pendant ce temps, à la fontaine, résonnait un vacarme facilement détectable.
C'était les orphelins qui jouaient à coup sûr, le plus grand naufrage qu'Azeroth ait jamais connu, tandis qu'a son sommet, une vigie exhortait ses pairs à pleins poumons, faisant pleuvoir des ordres désespérés. A votre passage, les "hommes" vous lançaient des regards implorants accompagnés de cris terribles. On vous éclaboussait pour mieux vous inviter, technique infaillible qui n'était manifestement pas du gout des passants , qui voyant les joyeux lutins s'empressaient de tourner bride en contournant soigneusement l'obstacle.
Le paladin n'y prenant d'ailleurs pas garde, ne sentit que trop tard une fraîcheur lui parsemer l'épaule. Les "enfants de la Lumière" comme il se plaisait a les appeler, n'en était pas à leur premier coup. Il lui rendirent un sourire complice et le chevalier put entendre " un homme à la mer" surmonté de jurons mêlés de rires lorsqu'il continua son chemin à grand pas.

A la mer possible , à la dérive probablement... songea malicieusement le paladin lorsqu'il adressa a un frère Kristoff trempé de la tête au pied un salut. Celui-ci ne put répondre que d'un signe; trop occupé à poursuivre hors d'haleine un des petits marins armé d'un seau qui n'était sans doute pas étranger a cette affaire.

(A suivre )

Il régnait dans la bibliothèque un silence que l'on pouvait sans nulles forfanteries qualifier de funèbre. Les allées de livres s'étendaient, vastes , menant inévitablement au gardien tant redouté qui occupait les lieux.

Le sourire plissant encore la commissure des lèvres du chevalier, ce fut une voix glaciale qui lui fit l'accueil suivant: Puis je savoir ce qui vous met tant en joie frère? Le conservateur avait excessivement articulé son nom comme pour signifier chaque syllabe, habitude fréquente qui laissait a présager une humeur des plus massacrantes.
Les yeux d'un noir impénétrable, monté d'un visage émacié doublé d'une stature altière, jusqu'a ses lèvres raides et fines qui ne se déliaient que rarement par torsions ridicules et presque forcées, faisait du père conservateur la sévérité personnifiée. Agifulte effaça le sourire qui lui pendait aux lèvres, en prétextant une indisposition passagère. Un grommellement lui répondit.
Le conservateur avait une sainte horreur du rire et plus largement de toutes les manifestations d'humour dont l'Homme pouvait faire preuve, martelant d'un ton sans réplique que l'humour ne pouvait mener qu'à la chute, à la victoire des ténèbres par la ruine de la foi, entrainant par la même à la ruine du monde.

Le paladin se tenait rigide devant le conservateur lui rapportant les nouvelles du jour de la citadelle, celui ci s'étant refusé obstinément de franchir le pas de la porte de la cathédrale depuis la récente réapparition du Roi liche, et des chevaliers de la mort qui foulaient a présent d'un pied impur les dalles ancestrales de la somptueuse Stormwind.
Dans un monde en péril, ou la guerre s'éternisait de jour en jour, et se rependait comme une maladie perfide, qui aurait pu lui en vouloir?

A force de lutte, le pouls de l'Alliance ralentissait à vue d'œil et le courage parmi les plus braves, venait à manquer. Certes des foules se pressaient toujours de part et d'autre pour endiguer le mal de Norfendre, mais plus pour les nobles causes qui avaient jadis fait trembler les murs et les os des maléfiques. Et tandis qu'à l'hôtel des ventes la cupidité abattait les derniers irréductibles de fébrilité, la cathédrale demeurait vide, désespérément vide.
A tel point que le paladin avait été atteint depuis maintenant bien des lunes d'un désespoir sans cesse grandissant... Était-il possible que la fureur de la guerre les ait rendus sourds et aveugles à tout autre chose? Ou qu'elle soit devenue par la force des choses, une simple habitude?

Cependant, bien loin de céder à telle indifférence, le jeune Agifulte tout au fond de lui même, croyait envers et contre tout a la reverdie des cœurs et des esprits. Il se sentait plus que jamais poussé par l'idéal de paix auquel il aspirait. Omettant comme d'inadvertance sa précédente entrevue avec une mystérieuse guilde, le paladin clôturait son rapport à la figure d'acier qui le dévisageait. Enfin le père conservateur lui chargea de garder ses précieux livres tandis qu'il se rendait aux vêpres.

Le paladin le regarda s'éloigner, l'air mauvais, avec attendrissement. Tout deux se tenait en estime malgré l'aigreur du vieil homme. Refuser le mal n'était assurément pas une mauvaise chose. Mais la peur qui planait dans ce trouble de guerre, ajouté à l'âge avancé, avait achevé l'homme de croire à nouveau à une quelconque flamme d'espoir, dans cet océan de ténèbres. Pas Agifulte. La fougue de sa jeunesse lui interdisait tout bonnement de baisser les bras. Accepter le mal ou même le tolérer sans rien faire d'autre que s'en remettre à la Lumière uniquement, était au dessus de ses forces. C'était comme mourir une première fois songeait-il et il était résolu a ne pas abandonner son âme, à de futiles subterfuges. Fermer les paupières sur le Fléau aurait été ni plus ni moins lui succomber, tels ces héros qui battaient le pavé. Oubliant leur honneur, au profit d'apanages matériels, semblables a de vulgaires réprouvés.

Mais la confrérie répondrait-elle a ce même desir de paix qui l'animait ou les nobles auspices cachait-il une dangereuse secte au douteuses procédures ?

Emplit de crainte à cette idée, le paladin frémit et se leva d'un bond du bureau. Le carillon annonçant les complies le fit tressaillir. Il s'était écoulé trois heures depuis l'office.
Deux ou trois moinillons, penchés sur leurs ouvrages semblaient tout aussi abasourdis. Ce n'est qu'une heure plus tard, lorsque la bibliothèque fut déserte que le paladin quitta prestement du service. Ayant penché le pour et le contre, il en était arrivé à la conclusion que sans rejoindre cette assemblée, il ne pourrait en savoir davantage sur leurs réels desseins. Aussi décida-t-il de répondre au rendez vous chez ce maitre Johann dont le sieur Holdir-qui semblait bel et bien porter l'insigne titre de capitaine-lui avait fait mention durant leur première rencontre. Car si cette guilde s'était montrée réticente à de simples éclaircissements sur ces agissements, les membres qui la composaient n'en semblaient pas moins convaincus de leur cause, en soi légitime.. Agifulte n'eut d'ailleurs qu'à se remémorer les derniers mots d'une dranei, dont la beauté n'égalait que la terreur lorsqu'elle lui rappela la discrétion dont il devait faire preuve. Une détermination si farouche se lisait dans ce regard, qu'il eut été inconvenant d'ignorer telle proposition.

La paix...Le paladin agitait ce mot encore et encore dans sa tête, comme pour s'en saisir, s'en raccrocher. Après toutes ses aventures...il était au bord du désespoir en cette nuit pourtant si superbe, et dont les vitraux tapissaient la lueur de mille couleurs.
Regagnant sa chambre, tenaillé de questions, le paladin se sentait tel le balancier lunaire, suspendu dans le vide, que le ciel d'un noir d'encre écrasait.

C'est alors que soudain, émanant comme des entrailles de la crypte, résonna un rire long puissant, inhumain. Le paladin resta comme pétrifié longtemps, l'oreille en alerte. Rien. Agifulte essuya les perles de sueurs qui ruisselaient de son front nerveusement. Les escaliers béants et noirs l'attendaient toujours près du transepts. Tout était calme. A pas mesuré le paladin s'en approcha, en tirant machinalement son épée du fourreau. Ola Il y a quelqu'un? lança t il arrivé au gouffre bordé de marche. Personne. Une angoisse le prenait a la gorge, l'air semblait lui échapper, quant au bout d'un long moment il parvint a s'accoutumer aux ténèbres qui l'environnaient. Ce ne fut qu'à l'instant ou il soupirait de soulagement qu'il vit au tréfonds des escaliers deux yeux d'or fantastiques qui l'observaient. Le chevalier eut tout juste le temps d'étouffer un cri de terreur, lorsqu'il réalisa que les yeux rivés sur lui venaient a présent à toute allure à sa rencontre. S'empêtrant dans les marches, le héros trébuchât et tomba à la renverse le laissant hébété. Sa lourde armure se perdit en écho dans la vaste cathédrale. Il pestait, la vue troublée par la chute, mais trop tard les yeux luisants étaient déjà au seuil des marches.
Il eut tôt fait d'éclater de rire s'il n'eut pas été en lieu saint. L'être démoniaque n'était autre un chat siamois, à la robe élégante. Le curieux commença sa petite inspection, tournant ses belles moustaches tout autour du visage, joyeux de sa trouvaille, puis comme pour conclure, lécha affectueusement le bout du nez du chevalier.
Tu m'as fait une sacrée peur, malotru... bougonna t il. Le chat lui rendit un miaulement sec comme un ton de reproche. Allons viens, ne trainons pas ici, assez d'excentricités pour aujourd'hui, d'ailleurs, j'ai sommeil...pas toi le chat? Un simple miaou jaillit de l'intéressé lorsqu'ils franchirent tout deux la porte du titanesque havre. L'aventure malheureuse n'avait fait que renforcer la volonté du chevalier à embrasser la guilde, car aux apparences il ne pouvait se fier. Ils étaient déjà loin, le félin digne en tête, quand le rire reprit, des profondeurs de la crypte tel un sinistre avertissement.


HRP Voila donc pour l'intro je ne la rend que maintenant (faute de stage et d'une paresse maladive, j'avoue tout!) j'espère que sa longueur ne découragera pas, les plus hardis trouveront peut-être quelques fautes, mais pas d'inquiétudes , je les corrigerai à mon prochain passage!
Pour ce qui est des présentations "administratives" (Foutrailles, même sur forum on est pas a l'abri!)

NOM: AGIFULTE (de Fenestil) pour les intimes)
RACE: Humain
CERCLE: 62
CLASSE: Incarnée? *se flagelle* hum pardon, Paladin.
MÉTIERS: Minage, Forge spécialisation masse(sous réserve de changement aux besoins de la guilde)
Est ce votre personnage principal: Au train ou vont les choses, Oui!
Avez vous bien compris ce qu'est un choix de jeu RP-PVE? Formé a Neverwinternight avec des vrais morceaux de Rp dedans m'sieur!
Acceptez vous de garder le secret sur Brumegarde? Que Xores me terasse si j'en touche un seul mot.
Quels sont vos horaires de jeux? Variables mais 21h-00h en semaine je dirais.
Souhaitez vous avoir des responsabilités? Vous en jugerez!
Quels sont vos disponibilités pour une première rencontre? Déjà faite, mais vu les différents événements ingame qui ont un peu dépassés mon modeste cerveau, je propose d'en refaire une autre quand bon vous semblera!

Lumiere a vous!