Enquête à Shattrath.

Au pied des montagnes de Nagrand se trouvait Shattrath, capitale de l’Outreterre où cohabitait une population hétéroclite de draeneis, d’elfes de sang, de momies décrépites et de N’aarus. Bien protégée à l’ouest par cette haute frontière naturelle et rocailleuse, elle était également bordée à l’est par l’épaisse forêt de Terrokar, connue pour abriter de nombreux monstres aussi féroces qu’hideux. Personne ne pouvait prédire ce qui pouvait surgir des sentiers de terre qui émergeait de cette masse noueuse et sinistre. Encore moins qu'il s'agirait cette fois de deux jeunes elfes de sang, marchant d’un pas pressé et entretenant une conversation animée.

Voilà, terminait Miyahvi. C'est tout ce qu'elles ont dit. Ce type, là, c’était pas trop le genre généreux en ce qui concerne les informations..."Non, je ne peux rien vous dire" qu'il disait tout le temps.
- Mais qu’est-ce qu’on vient faire ici alors ? S’enquit Hydness, une elfe de sang dont l’épaisse chevelure rousse pouvait rappeler un buisson de ronces tant ils étaient emmêlés.
- Lui tirer les vers du nez ! S’exclama son amie, le poing brandi vers le ciel.
- A qui ? Hydness sortait de ses poches des poignées de boue qu’elle avait ramassé sur le chemin, garda la plus grosse et la fourra dans son sac.
- Au paladin ! Clama Miyahvi qui ne prêtait pas attention à l’étrange manège de sa compagne de route.
- Quel paladin ?
Miyahvi se passa la main sur la figure.
- Tu n'as pas écouté un traître mot de tout ce que j'ai dit ?
- Si ! Se défendit Hydness. Seulement, quand il y’a trop de personnages dans les histoires, je m’y perd ! J’ai juste retenu que Koharu et Vidonnia ont vu quelqu'un dans une ville au nom compliqué !
- Mais c’est simple : Elles ont vu ce type là, le paladin… Et il a commencé à leur raconter une histoire d’île mystérieuse. Puis il leur a proposé de s’engager ! Je leur avais bien dit de lui glisser un petit mot en notre faveur mais telles que je les connais, elles ont sûrement… oublié. Et pas question de rester à quai ! De toute façon, elles m’ont donnée la description du bonhomme, nous reste plus qu’à le trouver ! On est jamais mieux servi que par soi-même comme dit l‘adage !
- Il ressemble à quoi ce paladin ? Demanda Hydness en s’essuyant les mains sur sa robe.
- D’après ce que Vidonnia m’a dit…réfléchit Miyahvi en se grattant la tête, c’était un petit chauve en armure, avec une épée de belle taille. Elles l’ont rencontré dans l’auberge de la Basse-ville, à Shattrath… Donc mon brillant esprit en a conclu qu’il y avait sûrement ses habitudes !
Shattrath ! Voilà c’est le nom de la ville compliqué ! S’exclamait Hydness en battant des mains. Alors allons à Shattrath !
- C’est justement ce que nous sommes en train de faire. Je suis déjà venue deux ou trois fois avec mes parents, je saurais trouver l’auberge.

Arrivé aux abords de la ville, les deux jeunes femmes prirent immédiatement la route de la taverne.
- Et quand on l’aura trouvé ? demanda Hydness avant de pénétrer dans le refuge.
- On avisera. Répondit Miyahvi en scrutant l’intérieur des lieux. Bon, si tu trouves quelqu'un correspondant au signalement…
- Lui ! S’écria Hydness en désignant le dos d’un jeune homme en train de déjeuner.
- Mais pas si fort ! Hurla-t-elle également à sa camarade avant de regarder dans la direction qu’indiquait son doigt pointé. Ah oui effectivement, c’est tout à fait lui… Bien joué ma vieille !
- On va lui parler ? demanda son amie qui ne tenait déjà plus en place.
- Non, j‘ai une meilleure idée. On va l’avoir à son propre jeu ! Puisqu’il ne veut rien nous dire, on va l’obliger à parler !
- Utilisons la force ! chuchota Hydness en se retroussant les manches.
- Tssk, mais non voyons, pas comme ça. On va le suivre, et quand il nous aura conduit à son fameux lieu secret, ta-da ! Il sera bien obligé de tout nous dire !

Le jeune homme se leva brusquement, sans laisser le temps aux deux elfes de sang de poursuivre plus avant son identification. Il jeta une poignée de pièces sur le comptoir et sortit de la taverne sans un mot, son casque sous le bras.
- Le lâche ! Il fuit déjà ! Glapit Hydness. Nous aurions dû l’attacher avant qu’il ne se sauve !
- Viens, on va le perdre de vue ! Criait son amie en l’attrapant par la manche de sa robe.

Hydness se fourra les mains dans les poches et adopta une posture qui se voulait nonchalante. Cependant elle était loin de passer inaperçue, son sac répandait sur le sol un flot visqueux d’immondices. Les cochonneries qu’elle avait ramassé en cours de route avaient visiblement envie de quitter le bagage d’elles-mêmes.
Il est très fort, continuait Miyahvi. Il marche avec l’assurance du gars qui n’a rien à cacher. Mais je ne suis pas dupe, il nous mènera à son repaire secret !
Et puis les chauves ont toujours quelque chose à cacher, s’exclama Hydness. J’ai toujours trouvé ça louches les gens qui mettent un chapeau dès qu’il pleut un peu !
Les deux amies pressèrent le pas, elles ne voulaient pas perdre leur cible dans la foule.
- Tu crois qu’il y va tout de suite à sa cachette ? S’inquièta Hydness. J’ai un caillou dans ma chaussure…
- Serre les dents, c’est pour la bonne cause ! Pense à l’île mystérieuse et aux trésors qu’elle cache !
- On a le droit de sa balader pied nus là-bas j’espère ! J’aime pas mettre des chaussures moi et…
Miyahvi leva la main et son amie stoppa net. L’homme venait de s ‘arrêter devant un bâtiment et entamait une conversation avec deux autres humains. C’étaient de rudes gaillards qui portaient de lourdes armures ornementées, ils arboraient en outre le même tabard que l’individu pris en filature. Ils semblaient bien se connaître et de grands éclats de rire retentirent avant qu’ils ne disparaissent ensemble par la large ouverture qui faisait office de portail.
Ils sont forts… Vraiment très forts… murmura Miyahvi en examinant la bâtisse d’un œil inquisiteur.
- T’es sûre que c‘est là ?
- C’est évident, voyons. Tu n’as pas vu qu‘ils étaient tous habillés pareil ? Ca doit être leur uniforme secret. Et la poignée de main là, c’est leur signe de reconnaissance ! expliqua Miyahvi avec éloquence.
Et tu apprendras que c’est lorsque les choses semblent les plus normales qu’elles ont le plus de choses à cacher ! Conclut-elle triomphante.
Hydness buvait ses paroles, fascinée.
Suis moi et ne fais pas de gestes brusques. lâcha Miyahvi en s’avançant vers la porte désormais déserte. Et surtout, ayons l’air naturelles !

Raide comme un piquet, Hydness emboita le pas de son amie et entra à sa suite dans le mystérieux bâtiment. Il s'agissait en fait d'une banale taverne, visiblement très prisée par une clientèle de Paladins. La décoration des lieux collait parfaitement avec les usagers: D'imposants marteaux de guerres pendaient aux murs, un porte-libram chargé de vieux bouquins moisis se tenait prêt à accueilir ceux des nouveaux arrivants...
On pouvait même apercevoir derrière le barman une grande affiche défraichie sur laquelle figurait les mots "La Lumière à besoin de Vous ! Rejoignez-nous !". Hydness coula un regard vers l'affiche, un paladin de papier au teint halé et au sourire étincellant semblait pointer son index dans sa direction. Oh, ça a l'air chouette ! pensa-t-elle. Elle s'imaginait déjà en vedette sur sa propre affiche, les gens lui demanderaient de signer leurs vêtements ou leurs épées ! Rêveuse, elle prit la pose un instant, les mains sur les hanches. Elle avait déjà oublié ce qu'elle faisait là, toute occupée qu'elle était à confectionner mentalement son affiche de propagande.

A peine sortie de sa rêverie, elle réalisa qu'une douzaine de paires d'yeux s'étaient braquées sur elles.
Miyahvi jeta un regard alentour. Retrouver notre fugitif serait comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Enfin, en l'occurence, de paladins. Le barman sait peut-être quelque chose pensa-t-elle en s'approchant du grand comptoir en sapin. Elle se racla la gorge pour attirer son attention.
Une minute ma p'tite dame lui répondit-il sans daigner se retourner, faut que j'descende à la cave.
Elle l'observa s'éloigner. Une cave secrète hein ? Ils m'impressionnent de plus en plus.
A sa droite, un humain, la quarantaine bien sonnée, sirotait un grog dont l'odeur aurait pu faire pleurer un saule. Il leva les yeux vers elle d'un air intrigué.
Profitons en...S'il répond, ça veut dire que j'ai vu juste.réfléchit Miyahvi en tendant la main. L'homme regarda la main tendue, hébété...avant de tendre la sienne en retour.
Bingo ! Il me prend pour l'un des leurs ! C'est gagné !
- Je peux vous aider ? demandat-il d'une voix rauque.
- Je...Vous n'auriez pas vu un homme du nom de...Agiflotte par hasard ?
- C'était plutôt quelque chose comme Magiflatte non ? risqua Hydness.
- Je l'ai peut-être vu lui mais pas son nom. répondit-il avec un sourire narquois.
- Hum, hé bien alors disons qu'il est à peu près grand comme ça, très costaud, et chauve surtout !"
- Ah... soupira l'homme d'un air dépité, ces vrais que ces bons vieux casques ne sont d'aucune pitié concernant notre richesse capillaire. Sur ces mots, il retira également son casque, laissant apparaître une calvitie naissante. Voyez ?
Ces quelques mots suffirent à décourager Hydness de s'engager dans cette nouvelle vocation. Certes, sa chevelure était tout sauf entretenue, mais elle y tenait malgré tout.
Un juron retentit, coupant court à la conversation. Le barman était de retour, sa mauvaise humeur avec lui et ses bras étaient chargés de cruches dont le contenu manquait de se renverser à chaque pas. Il marmonait des mots peu compréhensibles, mais on pouvait en deviner certains : Paladins de mes..., Bougres de feignasses, Pas un coup d'main. Il déposa tant bien que mal les cruches sur le comptoir à la propreté douteuse sans cesser de pester entre ses dents. Qu'est-ce que j'vous sers ?
- Holà, sommelier !
- Une bouteille de ton moins mauvais picrate ! cria Hydness en frappant le comptoir de son poing, comme elle l'avait vu faire dans d'autres tavernes. Elle n'avait cependant aucune idée de ce que cela pouvait signifier.
- Ahem, ne faites pas attention à elle, c'est à cause du décalage horaire. Et excusez nous pour l'accoutrement inhabituel, nous n'avons pas encore reçu nos uniformes. Mais laissez moi me présenter : Je m'appelle Miyahvi, j'ai 17 ans, je connais biien l...
- Qu'est-c'qu'vous voulez ? coupa le barman, apparemment agacé par tant de manières.
Vous ne devinez pas ? C'est pourtant évident ! Nous voulons participer à votre aventure ! Et ce à n'importe quel prix.
L'homme leva un sourcil, décontenancé. Quoi ? Hmm... Je vais voir avec la direction, mais j'vous promet rien. ça embauche pas trop ces derniers temps, puis on est complet niveau garçon d'salle.
Moi, je suis une fille." précisa Hydness, comme si c'était nécessaire. Et je ne suis pas sale, c'est juste un peu de boue...
Le barman ouvrit la bouche mais ne trouva pas quoi répondre à une telle bêtise. Depuis tout le temps qu'il était dans le métier, il en avait vu des clients grâtinés mais à ce point, ça frisait le record. Et pourtant ses clients n'étaient pas toujours des lumières, paradoxalement à leur occupation.

Miyahvi l'entraina à part. Apparemment, il ne veut rien nous dire. Toi, tu vas continuer à le cuisiner, moi je vais tenter de retrouver notre cher disparu.
- Le cuisiner ?
- Oui, tu m'as bien entendue ! Je ne sais pas moi, utilise tes atouts de séduction ! murmura Miyahvi en ouvrant les deux premiers boutons de la robe de sa camarade. Zou !

Miyahvi attrapa un verre posé sur le comptoir et commença à fureter entre les tables, tandis qu' Hydness regardait encore sa robe fraichement décolletée. Elle cherchait le rapport qu'il pouvait y avoir entre sa tenue et la cuisine. Elle leva la tête vers le Barman, celui-ci avait les yeux rivés sur sa poitrine.
- Je fais toujours ça quand je cuisine ! commença-t-elle. Comme ça je met moins de gras sur ma robe !
- C'est...intéressant. déglutit le Barman.
- Elle est où, la cuisine ?
- La..? C'est reservé au personnel ma p'tite dame !
- Oh... soupira Hydness. Alors si c'est personnel alors... J'espère que je pourrai y entrer quand je serai des vôtres !Le barman était de plus en plus déconcerté, il ne comprenait pas un mot de ce que lui racontait la jeune Elfe de sang.
- Dites ? C'est une farce c'est ça ?
Le visage d'Hydness s'illumina.
- De la farce bien sûr ! J'ai ce qu'il faut dans mon sac je pense !
La jeune femme retourna son sac au dessus du comptoir et le vida complètement. Elle farfouilla un moment entre les fioles ébréchées à moitié vides, plusieurs fagots de plantes soigneusement liées entre elles, et d'étranges gemmes à la lueur violette avant de saisir à pleines mains un poisson encore frétillant. Hydness avait lu tout un tas de livres sans les comprendre mais elle avait intégré le terme "farcir".
Vous pouvez me prêter ce bidule un moment ? demanda-t-elle avec un large sourire au barman.
Elle désignait un grand couteau fiché dans une enorme roue de fromage, encore dans sa mousseline. Devant tant d'aplomb, le tenancier obtempéra. Il en oublia même de ronchonner. Armée de son couteau, Hydness commença à réduire le poisson en miette. Ni vidé, ni assomé, ce dernier expulsait aux alentours une bouillie immonde de viscère et de chair crue.


Miyahvi la regarda de loin, ravie de voir que ses instructions avaient étaient suivies à la lettre. Enfin, plus ou moins.
Dans le fond de la salle s'élevaient les mêmes éclats de rire qu'elle avait entendu précédemment. Elle s'assit discrètement dans un coin pour les observer. C'est bien ma veine... soupira-t-elle, ils se ressemblent tous. Va falloir ruser ma petite Miya.
Elle recoiffa ses longs cheveux et se leva d'un bond, s'approchant des quatre compères.
E-Excusez moi de vous déranger...
Les quatres hommes se retournèrent vers elle, vraisemblablement assez étonnés de voir une elfe de sang s'adresser à eux aussi directement, et par dessus le marché, en Commun.
L'un d'eux semblait même particulièrement agité, et avant même qu'elle n'ait eu le temps de reprendre, il se redressa et attrapa le fourreau de son arme.
Arrière démon ! lui cria-t-il d'un ton plein de rage.
Miyahvi l'observa sans sciller alors que ses amis eurent tôt fait de le retenir. Mes frères, s'exclama-t-il, ne sentez-vous pas la magie de l'Ombre qui émane de cette femme ?
Seul le mot "femme" sembla faire tiquer Miyahvi. D'un calme olympien, elle s'adressa au jeune chevalier : Quel mal y-a-t'il à se servir de l'ombre si c'est pour la transformer en lumière ?
L'homme réfléchit un instant puis se rassit paisiblement. Miyahvi n'était peut-être pas le Parangon des prêtres, mais elle savait y faire avec les gens.
C'était le bon moment pour essayer de démasquer l'homme qu'elle avait poursuivi, mais encore fallait il trouver une astuce pour que ces hommes se retrouvent nue-tête.
- Veuillez l'excuser. reprit l'un des amis de l'homme bouillonnant.
- Oh, peu importe. Je n'en attendais pas moins de la part d'un rustre qui n'a pas appris à se découvrir devant une dame. dit-elle d'un ton tranchant afin de titiller leur instinct gentilhomme. Les quatre se regardèrent, interloqués, et se défirent de leurs casques aussitôt, se fondant en excuses.
- Je vous prie de nous pardonner, reprit le même homme, mais cela fait longtemps que nous n'avions pu parler à une dame.
Vraiment ? Dans ce cas alors, je vous pardonne. répondit Miyahvi derrière un sourire, examinant les crânes tous plus garnis les uns que les autres. Raté... pensa-t-elle en laissant échapper un léger grognement.
- Oh mais je n'ai plus rien à boire ! Excusez moi !" s'exclama-t-elle, faussement surprise en regardant son verre qui avait toujours été vide, avant leur fausser compagnie et de se rediriger vers le bar, où elle fut accueillie par une odeur inhabituelle et un tumulte dont elle n'avait que trop l'habitude.

Les condiments ! C'est très important ! s'écriait Hydness d'une voix qui se voulait être celle d'une experte. Elle avait saisi de sa main visqueuse une poivrière qui se trouvait là et qui n'avait rien demandé à personne. Hydness assaisonnait sa mixture avec une telle ardeur qu'un nuage épicé monta bientôt jusqu'au plafond de la taverne, faisant monter les larmes aux yeux des clients qui avaient eu la malchance de se retrouver à côté de la plus mauvaise cuisinière de toute l'histoire d'Azeroth. On n'entendit bientôt plus qu'un choeur de toux qui masquait le brouhaha de l'établissement. Le barman avait été aux premières loges de ce spectacle plein de piment. Plié en deux, les mains sur les genoux, c'était comme si il allait tousser et éternuer jusqu'à la fin de ses jours qui, d'ailleurs, avait l'air très proche. Il fit une tentative désespérée pour aggriper son comptoir mais ses yeux embués de larmes ne lui permettaient pas d'évaluer les distances avec efficacité. Sa main tendue ne trouvait pas l'appui escompté et, tandis qu'un de ses pieds se posait avec un bruit répugnant de succion dans une flaque de viscère de poissons, il se retrouva les fesses sur le sol et le pantalon maculé par l'odorante mixture. Son visage vira à l'écarlate, couleur qu'on pouvait imputer à la forte odeur d'épice conjuguée à son courroux qui avait atteint son paroxysme.
Dehors ! Rugit-il. Dehors ! J'veux plus jamais d'vous ici ! Virez les moi d'là ou j'sers plus personne jusqu'à d'main !
Il y eut quelques murmures indignés dans l'assemblée. Plus de boissons jusqu'à demain ? La journée serait longue sans une bonne dose de remontant ! Certains membres se levèrent de leur siège, certainement ceux qui n'avaient pas encore bu autant qu'ils l'auraient voulus. Et ils n'allaient pas laisser deux elfes de sang les priver des quelques cruches de vin qu'ils avaient prévu de boire en devisant entre collègues de sujets brûlants comme la Lumière ou encore de la dernière couleur de cape qui était actuellement en vogue à Hurlevent.
Je crois... qu'il est temps de filer ! Murmura Miyahvi à son amie, voyant cette foule menaçante se rapprocher de plus en plus. Joignant le geste à la parole, elle saisit son amie par le col et l'entraina en dehors de l'établissement.
Cours ! lui cria-t-elle. Car s'il y avait quelque chose qu'Hydness savait faire sans jamais se tromper, c'était courir. Elles partirent à toutes jambes en direction de la ville et s'arrêtèrent au bout d'une dizaine de minutes.
Ayant repris leur souffle, elles échangèrent un regard penaud.
Bon, hé bien je crois que c'est raté. Je crois qu'on ferait plutôt mieux de rentrer et d'espérer que ce soient eux qui nous contactent.

/HRP : Bienvenues toutes les deux, donc comme je (ysanys) vous l'ai dit ce soir, vous voilà toutes deux voyageuses, il vous reste à venir voir Jehann au comptoir pour entamer un petit bout d'histoire avec elle, ce qui nous permettra d'engager la suite de votre candidature et vous faire passer dans quelques temps une épreuve qui, elle enfin, vous permettra de devenir citoyennes et alors seulement accéder à l'archipel (et une autre partie du forum avec plein de secrets ! )