Rendez-vous sur un navire au port de Hurlevent...

Dimanche, 15 heures, les soldats, chevaliers, capitaine, hommes et femmes de Brumegarde avaient répondu en nombre à l'appel de la Chancelière. Un appel pourtant très simple, apposé sur le panneau de la maison principale de l'île : Venez sur le port dimanche, nous sommes conviés à soutenir la "candidature" d'un certain Teovan de la Maison des Fauconniers, mais tenez vous prêts à toute éventualité.

Sur les hautes marches du port, la Chancelière regardait femmes et hommes de Brumegarde et son coeur s'emplit de fierté. Ils avaient tous fière allure. Elle toussota pour arrêter les conversations qui allaient bon train puis parla d'une voix ferme.

Bien, mes amis. Quelques consignes avant de descendre sur ce navire. Je ne sais pas si nous sommes attendus, mais je crains que non. Le sieur Teovan a soit-disant organisé un "débat" au sein de sa communauté, mais les raisons évoquées l'autre soir à la taverne ne sont pas claires, c'est le moins que l'on puisse dire. Et quoi qu'il en soit, nous n'avons pas notre place dans un débat interne à cette Maison des Fauconniers. Donc, prudence.

L'impétueuse Eanna sortait des haches de son sac dans un bruit assourdissant. Kyoni l'interpella un peu rudement.

Soldat Eanna ! Nous vous avons demandé d'être armés, oui, mais pas de cette façon !

Le Capitaine soupira en regardant la jeune guerrière. Elle baissa la tête, un peu honteuse puis montra une dague.

Celle-ci sera plus adaptée ?

Kyoni acquiesca, essayant de retrouver la sérénité qui devrait absolument la guider tout au long de cet entretien. Pas question que cela tourne au drame. Elle prit une inspiration puis parla clairement.

Ensuite... nous y allons pour rencontrer le conseil des Fauconniers.. celui qui est en place ou... peut-être aussi celui qui va se mettre en place à la suite de ce "débat"... je n'en sais absolument rien. Nous verrons sur place ce qui se trame entre ce... Teovan et ses supérieurs. Toujours est-il que notre principal objectif est de construire des relations... cordiales, sinon amicales, avec cette Maison... car nous avons besoin d'eux.

Le Capitaine hocha la tête, signifiant qu'en effet c'était là le principal souci de Brumegarde.

Je vous demande donc d'être tout à la fois cordiaux, mais aussi méfiants. Nous ne savons pas du tout où nous mettons les pieds, ni dans quoi nous nous engageons aujourd'hui. Je vous rappelle que prudence est mère de sûreté, pour nous aussi.... Capitaine ? quelque chose à ajouter ?

Le capitaine s'avança, regarda chacun de ses "hommes" un à un, inspectant une armure, une arme indiscrète, un sac ouvert, une chemise mal lacée, puis il s'adressa à l'un, puis l'autre.

Bon... tout le monde autour de la Chancelière pour la protéger, au cas où. Une fois sur place, Novae, tu feras le tour du bateau pour voir s'il n'y a pas de piège, sers toi de ta magie pour ne pas être vu... Aerenerth, garde rapprochée de la Chancelière, comme d'habitude... Agifulte, étant donné tes... relations avec leur Amiral, tu es chargé de rétablir le contact s'il venait à se perdre... Eanna, tu restes à mes côtés, ta dague bien en main, mais toujours cachée...

Il regarda à nouveau chacun des îliens présents, sondant leur détermination, s'assurant de leur confiance, puis il se retourna vers la Chancelière et hocha la tête, le regard à peine troublé par une pensée autre, le temps d'un battement de cil.

Dame.... nous sommes prêts... nous vous suivons.

Kyoni tressaillit, de façon tout à fait imperceptible pour qui l'aurait observée attentivement, mais le trouble dans le regard du Capitaine lui piqua le coeur violemment. Lui aussi....il ressent quelque chose, lui aussi... comment ne l'ai je compris tout de suite... mais alors? ... ce serait... voulu ? ...oui, "Il" en serait bien capable, certainement... mais pourquoi ? ... peut-être nous faudrait-il en parler, lui et moi. Elle soupira en remontant sur son tigre... Trop difficile pour moi.. trop intime... trop... non, pas encore, je ne peux pas encore. Elle se redressa, posant un regard ferme sur la troupe qui attendait ses ordres.

En route ! Et je vous le rappelle une dernière fois : pas d'esclandre. Nous défendons tous l'honneur et l'image de Brumegarde auprès de la population de Hurlevent. De l'ordre, de la tenue, du style !!!

Et elle dévala les marches du port, suivie de tigres, chevaux et ellek en ordre serré.

Arrivés en bas des marches, su le ponton en bois, tous sortir les longes nécessaires pour tenir leurs bêtes à l'écart de la foule qui déambulait. Puis la Chancelière s'avança vers le ponton du milieu, à l'abri au milieu de la troupe des îliens qui lui servait d'écran.

Un homme les attendait. Elle le reconnut, le sieur Teovan patientait, dans une armure brillante sous le soleil du port. Et lui ne se gêne pas pour être armé ! Regarde-moi cette armure en plaques rouge ! ...Kyoni, fais attention... méfiance... Elle s'approcha. L'homme semblait inquiet, un peu tendu. Il était seul.

Messire... nous voilà. Voyez, nous avons tenu parole.

Il fit deux pas puis une révérence et se redressa, jetant un oeil rapide et satisfait vers la troupe qui accompagnait Kyoni.

Vous êtes venus en nombre, c'est une bonne chose. Suivez-moi.

Le Capitaine bouillait d'intervenir mais les ordres étaient clairs, de la tenue derrière la Chancelière. Il devait la laisser mener l'affaire, tant que cela restait "cordial".

Femmes et Hommes de Brumegarde suivirent lentement le Sieur Teovan vers un immense navire aux couleurs de la Maison des fauconniers, appréciant la preuve indéniable de la réussite de cette communauté.

Les échanges par gnomophone allaient bon train. Tous s'attendaient à un piège et chacun y allait de ses petits conseils à la Chancelière.

- Dame, je le sens pas, laissez moi ressortir mes haches !
- Chancelière, permettez que je me faufile à l'arrière pour vérifier qu'il n'y en a pas d'autres !
- J'en ai vu un qui se cachait dans l'eau !!
- Mes amis, du calme... laissez-moi d'abord voir de quoi il retourne. Ici nous sommes à découvert, et en nombre, il ne viendrait à personne l'idée saugrenue de m'attaquer en plein jour au port !...

Le Capitaine donna des ordres pour que chacun prenne sa place autour de la Chancelière, à distance respectable, et elle s'avança. Les propos échangés sur le navire n'étaient pas amènes, et même plutôt acerbes. La jeune Amiral ne semblait pas porter le paladin dans son estime et leur conversation avait tout de la dispute.
Enfin elle se tourna vers Kyoni, un petit air méprisant sur son si joli visage.

Et bien ! Vous voilà acoquinés avec cet homme ! Vous retournez bien vite votre veste, dame !

Prenant la phrase, et surtout le ton, en plein visage, Kyoni fut piquée au vif et s'avança, légèrement tremblante, essayant de retrouver son calme tandis qu'à son oreille sifflaient les commentaires écoeurés de ses fidèles îliens.

- Non mais !!! Vous avez vu comment elle lui parle !! mais je vais l'étriper, moi, celle là !!
- Non, non.. elle n'est pas comme ça... je vous assure, c'est une femme très douce, elle ne peut que avoir été trompée !
- Trompée, trompée, c'est toi mon pauv'gars qui a été dupé !! regarde la !!
- taisez-vous ! Laissez la Chancelière se défendre elle même ! En rangs derrière elle ! Montrons leur que nous sommes solidaires !!

Kyoni prit une inspiration, regarda à la dérobée le Sieur Teovan, sondant son attitude et commençant à y voir du trouble et de la témérité vacillante, puis elle regarda la jeune Amiral dans les yeux et s'adressa le plus calmement qu'elle pût.

Demoiselle, je puis vous assurer qu'il n'y a nulle envie pour moi de... retourner ma veste, comme vous le dites. Ce jeune homme est venu nous voir, il y a quelques jours, et nous a proposé de participer à un débat, sur ce navire. Voilà pourquoi nous sommes ici, rien de plus. Si notre présence ici aujourd'hui devait être mal perçue, soyez assurée que nous quitterions le navire sur le champ.

Son ton, calme, ébranla la demoiselle. Elle s'attendait de toute évidence à autre chose de la part d'hommes et de femmes accompagnant le paladin félon. Elle allait répondre, entamant un "Quoi ?? un débat !! mais !!!... " lorsqu'un homme en robe s'approcha. Il avait de la prestance, les chuchotements se turent lorsqu'il fit son apparition, sortant de l'ombre du navire.

Dame Kyoni ! Enchanté de vous voir sur ce navire ! Permettez que je me présente.

Il s'avanca jusqu'à la Chancelière, impressionnant de calme et d'assurance, sûr de lui et de son rang.

Magistrat Athridas Menethil, pour vous servir... quel bon vent vous amène, Dame...

Puis il se tourna vers l'Amiral et, après un vague regard froid vers le paladin qui n'osait plus parler, il ajouta.

De quel débat s'agit-il ?

Sur le navire, les commentaires dits à voix basse entre les membres de Brumegarde allaient bon train.

Le Capitaine ordonna aux uns et aux autres de se positionner tandis que la Chancelière avancait de quelques pas vers le Magistrat, les gens de Brumegarde en file derrière elle.

Le paladin Teovan semblait en mauvaise posture, Kyoni en était à se demander s'il ne serait pas plus courtois de quitter les lieux pour laisser les membres des Fauconniers régler leurs affaires entre eux lorsque le Magistrat se retourna vers elle.

Pardonnez notre attitude, Dame, comme vous le voyez ce jeune paladin a le verbe haut et des ambitions bien marquées. Il se propose de nous exposer ce qu'il a en tête, voulez vous vous joindre à nous, cela promet d'être intéressant.

Un regard rapide vers le Capitaine, qui hocha imperceptiblement la tête et Kyoni acqiesca.

Si vous le jugez bon... soit ! Nous acceptons de suivre votre débat.

Le Magistrat sourit doucement en signe de remerciement et montra un escalier vers le pont supérieur.

Si vous voulez vous donner la peine de monter sur le pont, nous y serons plus à l'aise.

Tous montèrent sur le pont supérieur, la démarche légèrement flottante dûe au roulis qui faisait tanguer le bateau depuis quelque minutes. Le gros navire de guerre armé pour Norfendre venait d'accoster avec force bruits et remous, faisant glisser tonneaux et cordages sur l'ensemble du navire des Fauconniers.

Le paladin avisa une sorte de grosse caisse où s'était installée une jeune guerrière et lui demanda, assez brutalement, de lui dégager de la place pour être vu de tous.

La guerrière descendit de son perchoir, un peu outrée, et le paladin sauta sur la caisse pour débiter un discours sur la faillite annoncée de la Maison des fauconniers et le désavoeu du Conseil en place.

Dans les rangs de Brumegarde, les avis étaient partagés. Félon pour les uns, courageux pour les autres, le discours et l'attitude du paladin ne laissaient pas indifférent. Tous écoutaient attentivement tandis que Novaë, chargé par le Capitaine d'aller enquêter un peu, se trouvait embarrassé d'expliquer à deux dames ce qu'il faisait dans les cabines.

La Chancelière ne savait qu'en penser. Même si ce qu'il disait était peut-être vrai, il semblait tout de même bien seul, dans ce désir de révolution. A quoi bon se lier avec un individu seul alors que l'on pouvait se lier avec une communauté toute entière ? Parce qu'il avait promis de les aider une fois devenu leur nouveau chef de file ? Mais il était évident que les Fauconniers avaient à coeur de ne pas nuire à ces nouvelles relations qui se mettaient en place depuis la rencontre avec l'Amiral. Alors, pourquoi prendre des risques inutiles?

Une petite conversation eût lieu, par l'intermédiaire de leur gnomophone, entre le Capitaine, la Chancelière et Chevalier Aërenerth.
- Chevalier... vous aviez bien évoqué quelques petits soucis avec ce paladin ?
- Oui
- De quel ordre ?
- Personnel
- Mais encore ?
- Chancelière, je n'ai rien à ajouter, cet homme ne m'inspire pas confiance, c'est tout.
- "soupir"... bien... Capitaine ? Vous en pensez quoi ?
- Moi non plus, il ne m'inspire pas confiance... "hésitation".. et surtout je ne vois pas en quoi il servirait mieux "Ses" intérêts que tous les autres.. ou alors... à en faire l'un des nôtres...
- "hoquet de surprise de Chevalier" ... nôtres ?
- "soupir entendu du Capitaine" ... non,, mais... enfin... il nous servirait sans doute mieux s'il restait un paria dans son propre camp.
- "léger soupir de compréhension" Oui, bien sûr Capitaine, pardonnez...
- Ce n'est rien Chevalier... bien.. nous sommes d'accord, Chancelière ? ...
- Oui, allez y, finissons en.

Le Capitaine s'avança vers le Messire Menethil.

- Sieur Menethil ! Nous avons été sollicités pour un... débat... par ce jeune paladin qui n'a pas voulu nous en dire plus. Nous sommes venus, nous venons d'écouter, et nous ne voyons pas quoi y ajouter. Tout ceci relève de votre Maison et non de la nôtre. Il serait malséant de nous en mêler, aussi, je vous prie de nous laisser prendre congé.

Le Magistrat hocha la tête puis chercha du regard la Chancelière et l'interpella.

Bien, mais avant que vous ne partiez.... Dame Kyoni ? Pourrions nous aller parler à l'écart je vous prie ?

Un regard vers l'ensemble des gens de Brumegarde qui restaient à l'écart de ceux des Fauconniers, les uns et les autres encore prudents, voire méfiants, Kyoni hocha la tête et entreprit de suivre le Magistrat dans les cabines arrières.

Tandis que le Capitaine enjoignait aux uns et aux autres de la suivre pour la protéger, toujours au cas où toute la scène n'aurait été que mascarade de cordialité, Kyoni tentait de reprendre vite la maîtrise de ses sentiments.

Que lui voulait-il ? Allait-elle devoir encore mentir ? contourner ? tricher ?

... comme cela me fatigue... j'aimerais tellement mieux me retrouver dans cette forêt de pins, courant derrière lui et son curieux familier bleu.... allez, ce n'est pas toi, c'est... une autre... une autre qui n'est pas comme toi et... pourtant, oui, elle me semble si proche... elle vient vers moi, même, j'en suis certaine... elle ? .. ou lui ? .. non, c'est stupide, nous sommes si différents.. nous ne parlons même pas la même langue, j'en suis persuadée, c'est un .. oui... un ennemi... et pourtant... ses sentiments pour elle me font tant de bien...

Toute à ses rêves et ses pensées, Kyoni n'a pas vu que le Magistrat, posté devant elle dans la pénombre d'une cabine luxueuse, attendait une réponse, patient mais néanmoins étonné de son silence.

Hum... oui ? vous disiez ?.. pardonnez ma désinvolture apparente, je... je souffre de quelques étourdissements depuis quelques jours et ... puis-je vous demander de répéter ?

Accompagnant ses paroles d'un sourire doux, elle regarda le Magistrat dans les yeux, tentant de lui faire sentir toute la cordialité de sa demande.

Il répéta donc. Il voulait savoir quelle était l'aide exacte requise par Brumegarde auprès des Fauconniers. Quand, pour faire quoi, où, combien d'hommes ?

Kyoni répéta ce qu'elle connaissait des plans du Capitaine, sans trop en dévoiler la teneur exacte. Un artefact volé, des Réprouvés remarqués du côté du Moulin de Tarren, une expédition en deux temps, un premier temps pour détourner l'attention des gardes, un second pour attaquer le Moulin, un besoin d'hommes en nombre, armés et prudents, dimanche en huit, 15 heures, départ Hurlevent, ou même mieux, pour ne pas perdre de temps, du camp du Noroit.

Le Magistrat hochait de temps en temps la tête, apparemment conscient de la gravité de la demande, des risques encourus par ses gens, et de la responsabilité qu'il prendrait en s'engageant aux côtés de Brumegarde.

Puis il prit la parole, la prestance de sa charge imprégnant chacun de ses mots.

Vous pouvez compter sur nous, Dame Kyoni, je ne sais pas encore combien de personnes pourront vous accompagner, mais nous viendrons vous aider.

Il hésita un court instant.

Je.... tiens encore à m'excuser de toute cette malheureuse affaire. Le jeune Teovan sera réprimandé par son frère, le Général Almarïck lorsqu'il reviendra de campagne, vous pouvez en être certaine. J'espère que ce contretemps ne viendra pas entacher nos futures relations qui, je le pressens, devraient être fructueuses.

Kyoni hocha la tête en souriant.

Je vous en prie, c'est oublié. Je suis heureuse d'avoir fait le bon choix et d'avoir suivi mon pressentiment. Votre jeune paladin parlait très peu, l'autre soir à l'auberge, mais l'on pouvait sentir que quelque chose en lui bouillait d'impatience mal contrôlée... peut-être après tout est-ce plutôt à son frère aîné que toute cette... mascarade était destinée... vous ne croyez pas ?

Elle souriait franchement, voyant que le Magistrat ne semblait pas la suivre.

Laissez.... idées toutes féminines... très certainement... enfin, quoi qu'il en soit, je ne regrette pas d'être venue. Ainsi, j'aurais eu le plaisir de vous rencontrer. J'espère que votre aide de dimanche prochain nous sera utile... Sur ce .. je vais devoir vous laisser... nos affaires nous appellent tous, je pense...

Déjà le Capitaine se présentait derrière elle, entouré de ses hommes. Il la questionna d'un regard silencieux, elle hocha la tête, un très léger sourire illuminant brièvement son visage.

En passant près de lui, elle murmura.

Tout se passe comme prévu, finalement, cette entrevue s'avère très utile. Mais....

Elle regarda alentour pour vérifier que nul ne pouvait les entendre et murmura encore plus bas.

... j'ai appris des choses intéressantes sur ce... paladin... c'est en fait le jeune frère de leur Général ... il y a une sombre histoire de jalousie fraternelle là dessous, et... je me demande si nous ne pourrions pas nous en servir....

Le Capitaine ne pût s'empêcher de questionner, malgré les gens qui allaient et venaient alentour.

... Vous croyez que cela pourrait servir nos intérêts ? ... ou plutôt "Ses" intérêts ??? ...

La Chancelière acquiesça

... en tout cas, c'est une piste à ne pas négliger... c'est certain... ce jeune freluquet impatient pourrait bien devenir une pièce de choix sur notre échiquier ! ...

Puis tout le monde se congratula, se remercia, s'inclina.

Et c'est sous un soleil radieux que la troupe de Gens de BrumeGarde quitta le navire des Fauconniers, avant que de s'éparpiller dans Hurlevent pour vaquer à leurs différents affaires.

Dans les Chroniques Anciennes, il est fait état de plusieurs tentatives d'alliance de Brumegarde avec des communautés d'Azeroth, toutes ayant échoué.

Outre le fait qu'elles n'étaient pas menées avec autant de diplomatie, il est un fait négligé par le conseil précédent.

Il est toujours utile de bien connaître le terrain sur lequel on s'avance. Connaître les forces et les faiblesses de son adversaire, ou de son partenaire, permet souvent toutes les audaces.

Lorsque sera contée l'histoire de cette alliance entre Brumegarde et les Fauconniers, il est probable que tous auront oublié cet incident fraternel entre un jeune paladin et un général mature.

C'est pourtant ce petit événement d'apparence anodine qui fût déterminant.